Le « pipeline » de la Recherche et Développement de Sanofi n’a jamais été aussi fourni qu’aujourd’hui en nouvelles molécules issues de la chimie. Avec en figure de proue sa future Unité de Lancement de Petits Volumes (ULPV), le site de chimie pharmaceutique de Sisteron se prépare à assurer les lancements de ces molécules de nouvelle génération et à relever le défi de la chimie pharmaceutique de demain : flexible, digitalisée et verte.

Après l’annonce d’un investissement de plus de 60 millions d’euros, Sanofi pose le 9 juin 2021 la première pierre de la nouvelle Unité de Lancement de Petits Volumes (ULPV) sur son site de chimie pharmaceutique de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). L’ULPV va permettre à Sanofi d’assurer le lancement de la production des nouveaux principes actifs issus de sa R&D en chimie. Des molécules innovantes qui cibleront notamment les cancers, les maladies immuno-inflammatoires, la sclérose en plaques et les maladies rares. « Nos nouveaux principes actifs sont des petites molécules actives qui sont ciblées sur des besoins thérapeutiques bien spécifiques », explique Hélène Deweerdt, directrice du site de Sisteron. « Avec ce type de molécules, nos besoins en volume de fabrication pour les études cliniques et la commercialisation vont nettement diminuer au profit d’une plus grande agilité de production et de flexibilité des installations ».

Le digital, au cœur de l’investissement de Sanofi sur l’ULPV

Qui dit innovation industrielle dit digitalisation. Dès la conception du nouveau bâtiment, une maquette en 3D ou « jumeau numérique » de l’ULPV a été élaborée. Elle permet de s’immerger et circuler virtuellement dans le bâtiment pour évaluer les possibles ergonomies et ainsi d’adapter les structures aux futures opérations au fur et à mesure de la construction. Les installations seront elles-mêmes automatisées et digitalisées avec les plus récentes technologies : « La digitalisation nous permettra de gagner en productivité en simplifiant, fluidifiant et accélérant nos opérations. Elle réduira au minimum les potentielles sources d’erreur et les délais d’attente tout en assurant à nos produits une totale traçabilité », déclare Hélène Deweerdt. « En cela, l’ULPV participe pleinement à l’ambition du « full digital » pour l’ensemble du site de Sisteron à l’horizon 2023. »

La nouvelle Unité de Lancement de Petits Volumes (ULPV) sur le site de chimie pharmaceutique de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence)

De la chimie au médicament, une chaîne complète pour l’innovation

L’ULPV s’intègrera parfaitement dans le cluster NPL (New Product Launch) de Sanofi qui regroupe les sites de chimie de Sisteron et Mourenx ainsi que les sites de production pharmaceutique d’AramonAmbarèsTours (France), Scoppito (Italie) et Hangzhou (Chine). Le cluster NPL est la « colonne vertébrale » des lancements des nouveaux produits de Sanofi issus de la chimie, depuis la production des principes actifs jusqu’à la mise sous forme pharmaceutique. « Le site de Sisteron a aussi pour spécificité de disposer du pilote de développement des procédés en chimie de Sanofi qui produit les premiers lots nécessaires aux essais cliniques », explique Erick Marec, Directeur Adjoint du cluster NPL. « Cette unité pilote pourra bientôt assurer le transfert des nouvelles molécules à l’ULPV pour la production de lancement, puis la fabrication de plus gros volumes dont la commercialisation sera assurée par le site de Sisteron ou d’Aramon. »

En route vers la « chimie pharmaceutique verte »

Loin d’être obsolète, la chimie pharmaceutique a encore beaucoup à apporter pour mieux soigner les patients : « Un tiers des nouveaux médicaments seront issus de la chimie dans la prochaine décennie », explique Erick Marec. « La pandémie actuelle a aussi montré que pour garantir notre indépendance sanitaire la chimie pharmaceutique reste stratégique. » Mais aujourd’hui, ses progrès ne se conçoivent que dans un contexte de durabilité et de protection de l’environnement. Conçue sur la base des normes environnementales et de consommation énergétique les plus avancées, l’ULPV mettra en œuvre des procédés de réduction d’impact sur l’environnement lui permettant d’atteindre le zéro déchet. Pour sa nouvelle unité, Sanofi a également fait le choix d’une technologie innovante permettant de réduire de 40% la consommation d’énergie pour le renouvellement de l’air. L’ULPV s’intègre donc parfaitement dans l’ambition de Sanofi de diminuer l’empreinte environnementale de ses activités de chimie, afin d’aller vers une chimie pharmaceutique verte, qui s’appuie notamment sur un recyclage maximal des déchets, la diminution de la quantité de solvants utilisée et un basculement des énergies fossiles vers l’électricité verte.

En savoir plus sur le site de Sisteron