Maladies cardiovasculaires

Chaque année, 140 000 personnes sont victimes de maladies cardiovasculaires¹. Ces maladies sont la 2e cause de mortalité en France après les cancers¹.

Infarctus et angine de poitrine instable (Syndrome Coronarien Aigu) : un enjeu majeur de santé publique

Les maladies cardiovasculaires sont un groupe d’affections touchant le cœur et les vaisseaux sanguins. Ces maladies peuvent entrainer des arrêts cardiaques ou des accidents vasculaires-cérébraux (AVC) ou des artériopathies oblitérantes des membres inférieurs, dus principalement à l’obstruction des vaisseaux sanguins empêchant la bonne circulation du sang vers les organes. 
  
Le Syndrome Coronarien Aigu (SCA) est une maladie cardiovasculaire qui englobe à la fois l’angine de poitrine instable, aussi appelée angor instable, et la crise cardiaque appelée l’infarctus aigu du myocarde. Ces syndromes sont provoqués par une réduction soudaine de l’apport sanguin au muscle cardiaque. Le sang ne passant plus librement dans les artères coronaires, les tissus ne sont plus convenablement oxygénés.  
 
Le syndrome coronarien aigu est un enjeu majeur de santé publique. Souvent associée à une maladie d’hommes, le SCA concerne pourtant de plus en plus de femmes, avec des symptômes moins connus et parfois différents de ceux des hommes : en 2022, 98 400 personnes ont été prises en charge, dont 31% de femmes2. L’augmentation du nombre de cas s’explique en partie par la recrudescence de facteurs de risques comme le tabac et l’obésité.  

A la suite d’un syndrome coronarien aigu, il existe des risques de récidives élevés : 73% d’entre elles ont lieu dans les six premiers mois, après un premier SCA3. Il y a également des conséquences graves qui, dans certains cas, peuvent conduire à des décès : en 2022, 7 800 décès sont causés par le syndrome coronarien aigu2.  

Mon histoire avec l’infarctus du myocarde

Chaque année, environ 80 000 patients sont atteints d’un infarctus du myocarde en France, dont de plus en plus de femmes4

Maladies cardiovasculaires : de la prévention avant tout

Prévenir les risques cardiovasculaires est possible. Mis à part certains facteurs héréditaires (pouvant inclure l'obésité), le sexe et l’âge, ces risques peuvent être réduits en adoptant des habitudes de vie saine : arrêt du tabac, diminution de l’apport en sel, alimentation riche en fruits et en légumes, diminution de la consommation d’alcool et pratique régulière d’une activité physique. A l’inverse, c’est l’association de plusieurs facteurs de risque, même de faible intensité, qui peut entraîner un risque très élevé de maladies cardiovasculaires. 

Le sport, un facteur essentiel de prévention des maladies cardiovasculaires 

Les patients ont parfois la peur de reprendre une activité physique. Pourtant, la pratique régulière d’un sport adapté, même d’intensité modérée, est un facteur majeur de prévention qui contribue à réduire les risques de maladies cardiovasculaires5. D’ailleurs, l’activité physique et sportive est reconnue comme thérapeutique non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé depuis 20116
 
Face à cet enjeu de santé publique, nous nous mobilisons aux côtés de la Fédération Française de la Randonnée pédestre, avec le soutien de l’association L'Alliance du Cœur7. En tant qu’acteur de santé publique et partenaire des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous voulons encourager la pratique du sport afin de freiner la progression des maladies cardiovasculaires et de limiter leurs risques de récidive. Ensemble, nous avons l’ambition d’inciter les patients à haut risque cardiovasculaire à pratiquer la randonnée et d’encourager le grand public à pratiquer une activité physique, afin de réduire le risque cardiovasculaire. 

L’hypercholestérolémie familiale : une pathologie sous-diagnostiquée

L’hypercholestérolémie familiale est une maladie d’origine génétique caractérisée par une concentration sanguine très élevée en cholestérol dès le plus jeune âge. Cette maladie peut provoquer des événements cardiovasculaires prématurés. Avec un diagnostic précoce (idéalement dès l’enfance) et un traitement adéquat, il est possible de limiter les risques. 300 000 personnes souffrent d’hypercholestérolémie familiale en France8

Diabète et maladies cardiovasculaires

Le diabète (de type 1 et de type 2) est un facteur de risque des maladies cardiovasculaires : il peut entrainer une défaillance cardiaque. 

Références

  1. Maladies cardiovasculaires, Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités – Dernière consultation : septembre 2024
  2. Fiche pathologie sur le syndrome coronarien aigu, Assurance maladie – Dernière consultation : septembre 2024
  3. Jernberg T, et al. Cardiovascular risk in post-myocardial infarction patients. Heart J. 2015
  4. Tout savoir sur l'infarctus du myocarde, Fondation pour la Recherche Médicale – Dernière consultation : septembre 2024
  5. Wannamethee SG, et al. Changes in physical activity, mortality, and incidence of coronary heart disease in older men. Lancet. 1998 
  6. La santé par l’activité physique et sportive, Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités – Dernière consultation : septembre 2024
  7. L'Alliance du Cœur est l'union nationale de fédérations et associations de malades cardiovasculaires. Depuis 1993, elle s'engage à informer, prévenir, soutenir, défendre et aider les malades et leurs familles. Ses priorités sont la sensibilisation de l’opinion sur la gravité des maladies du cœur et la prévention, notamment via l’organisation de Journées de dépistage depuis plus de 10 ans.
  8. L’Hypercholestérolémie Familiale en chiffres, Association Nationale des Hypercholestérolémies familiales et Lipoprotéines (a) – Dernière consultation : septembre 2024