Franck, patient atteint de BPCO à un stade avancé.
La BPCO est une maladie respiratoire chronique caractérisée par une obstruction progressive et permanente des voies aériennes. En France, la BPCO concerne 3,5 millions de personnes1 et est responsable de plus de 18 000 décès par an2.
Comprendre la BPCO
Bien que peu connue, la BPCO est la 3e cause de mortalité dans le monde, avec 3,2 millions de décès3. Du fait d’une population vieillissante et de l’impact du tabagisme, la bronchopneumopathie chronique obstructive constitue un problème de santé publique majeur.
Dans plus de 80 % des cas, le tabagisme (actif ou passif ou l’exposition au tabac in utero) est l’un des facteurs de risques principal de le BPCO4. Le risque augmente avec l'ancienneté et l'intensité de l'intoxication tabagique. Cette maladie respiratoire chronique est la plus importante épidémie évitable. L'OMS et tous les acteurs de santé sont mobilisés.
Dans moins de 15% des cas, l’exposition professionnelle à des toxiques ou des irritants (fumées, poussières et agents chimiques) peut contribuer au développement d’une BPCO4.
La pollution atmosphérique, une fragilité pulmonaire due à des maladies dans l’enfance et la consommation de cannabis sont également des facteurs favorisants4.
« La rechute dans l’arrêt du tabac fait partie du parcours »
Christiane est atteinte de BPCO, une maladie souvent liée à la consommation du tabac. En tant que Vice-Présidente des associations Alliance contre le Tabac et Santé Respiratoire France, Christiane alerte contre les méfaits du tabac et adresse un message d’espoir pour tous ceux qui essaient d’arrêter.
Les symptômes de la BPCO
La BPCO évolue longtemps sans donner de symptômes. Les premiers signes apparaissent chez les fumeurs après 40 ans, sous la forme de toux, avec une expectoration matinale (crachats). Cette toux, d'abord intermittente, devient de plus en plus fréquente jusqu'à être persistante et chronique. En parallèle, un essoufflement (dyspnée) s'installe, d'abord lors d’un effort important, puis pour le moindre petit effort et au repos.
En plus de ces symptômes respiratoires chroniques, apparaît de façon progressive une obstruction permanente des voies aériennes qui rend la respiration difficile, altère la capacité pulmonaire et impacte durablement le quotidien des patients et de leur entourage7. Des épisodes d’aggravation soudaine des symptômes respiratoires peuvent survenir : on parle d'exacerbation de la BPCO. Chaque exacerbation, qu’elle soit gérable à domicile ou qu’elle nécessite une hospitalisation, peut entraîner une détérioration de la fonction respiratoire.
Une maladie silencieuse et sous-diagnostiquée
Le diagnostic de la BPCO peut être complexe. La toux ou l’expectoration matinale sont des symptômes souvent banalisés par les patients qui les considèrent comme une conséquence normale du tabagisme5. On estime que 2/3 des cas de BPCO ne sont pas diagnostiqués6.
Lentement, la BPCO progresse et devient de plus en plus invalidante, avec un impact significatif sur la qualité de vie des patients7.
Vivre avec une BPCO
La BPCO altère le quotidien des patients et de leur entourage7. L'essoufflement peut limiter leur capacité à effectuer des activités normales, entraînant une diminution de la qualité de vie. Un cercle vicieux s’installe et les patients se retrouvent isolés. Les symptômes chroniques et la progression de la maladie peuvent également entraîner des épisodes d'anxiété (50% des patients) et de dépression (33% des patients)8.
« Bien gérer la maladie, c’est savoir qu’il y a des hauts et des bas »
Diagnostiqué d’une BPCO à un stade avancé, Franck vit sous oxygène 24h/24. Au quotidien, il adapte sa vie et se bat aujourd'hui pour informer sur les maladies respiratoires avec l’association Appel d’Air, en tant que Président.
« Je suis toujours étouffée, les poumons compressés »
Françoise vit depuis de nombreuses années avec une BPCO. Elle nous raconte son histoire, son quotidien et comment avec courage elle a su reprendre sa vie en main pour affronter la maladie.
Les conseils de la FFAIR pour mieux vivre avec la BPCO
La Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires contribue à la qualité de vie des malades, insuffisants ou handicapés respiratoires.
Comment traiter la BPCO ?
Il n’existe pas de traitement curatif de la BPCO, mais sa prise en charge par un pneumologue peut ralentir sa progression9. La détection précoce de la BPCO reste donc un enjeu majeur afin d’en ralentir l’évolution.
Une prise en charge multidisciplinaire2 et adaptée de la BPCO permet d’améliorer la qualité de vie des patients. Elle s’articule autour de :
- l’hygiène de vie, avec l’arrêt du tabac, à n’importe quel stade de la maladie, et la pratique d’une activité physique régulière,
- l’éducation thérapeutique auprès du patient et de sa famille pour mieux connaître la maladie et mieux la gérer au quotidien,
- des traitements médicamenteux voire de l’oxygénothérapie de longue durée dans les cas les plus sévères,
- la réhabilitation respiratoire qui inclut des activités physiques et de la kinésithérapie respiratoire, afin d’améliorer la qualité de vie des malades.
Il existe un besoin de solutions innovantes dans la BPCO. Aujourd’hui, sanofi-Regeneron s’engagent à trouver et développer de nouvelles solutions pour répondre aux besoins non satisfaits des patients souffrant de BPCO.
Pour approfondir
Références
- BPCO – Causes fréquentes : tabagisme et expositions professionnelles, Haute Autorité de Santé – dernière consultation mai 2024
- BPCO et insuffisance respiratoire chronique, Association Santé Publique France – dernière consultation mai 2024
- Bronchopneumopathie chronique obstructive, Organisation Mondiale de la Santé – dernière consultation mai 2024
- Comprendre la BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive, Ameli – dernière consultation mai 2024
- La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l’emphysème, Santé Respiratoire France – dernière consultation mai 2024
- BPCO : diagnostic et prise en charge, Haute Autorité de Santé – dernière consultation mai 2024
- BPCO et autonomie, Association Santé Respiratoire France – dernière consultation mai 2024
- Hamidfar-Roy R. et al., Psychological profile and quality of life of chronic obstructive pulmonary disease patients after intensive care unit stay. 2013
- Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : une toux chronique et un essoufflement à ne pas négliger, Inserm – dernière consultation mai 2024