Les Français, les maladies respiratoires et la BPCO : entre urgence sanitaire, inquiétude et méconnaissance
Gentilly, le 20 novembre 2024. A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la BPCO, Sanofi dévoile les résultats d’une enquête* inédite, réalisée avec BVA Xsight en octobre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 2005 Français et de 302 personnes atteintes de BPCO (BronchoPneumopathie Chronique Obstructive).
Cette étude d’envergure met en lumière les enjeux, les inquiétudes et la méconnaissance des Français vis-à-vis des maladies respiratoires, dont la BPCO. En outre, elle révèle le fardeau de cette maladie dans tous les aspects de la vie des malades. Sanofi et Regeneron s’engagent à faire avancer la recherche en pneumologie pour répondre aux besoins non satisfaits des patients souffrant de BPCO.
La BPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive) est une maladie respiratoire chronique souvent sous-diagnostiquée. Les principaux facteurs de risque sont le tabagisme (80 % des cas) passif et actif, la pollution et les expositions professionnelles. La BPCO entraîne une dégradation progressive de la fonction respiratoire, affectant la qualité de vie. Chaque année, cette maladie est à l’origine de près de 20 000 décès en France.
Les chiffres clefs de l’enquête :
● 74% des Français se déclarent insuffisamment informés sur les maladies respiratoires,
c’est une source de préoccupations de plus en plus importante pour 2 tiers des Français,
● 90% des Français ne savent pas que la BPCO est la 3ème cause de mortalité dans le monde,
2 tiers des Français n’ont jamais entendu parler de la BPCO (63%),
● 94% des patients atteints de BPCO déclarent que leur vie de tous les jours est impactée,
● 75% des patients ont déjà entendu une remarque stigmatisante sur leur maladie,
● 43% ont souffert de dépression, de trouble anxieux ou ont consulté un psychologue,
● 57% des patients actifs lors du diagnostic de BPCO ont eu un arrêt de travail,
● 66% des patients auraient changé leur mode de vie s’ils avaient su qu'il était un facteur de risque de la BPCO,
● 1 patient sur 2 continue de fumer, malgré des tentatives d’arrêt,
● des campagnes d’information nécessaires pour 96% des patients atteints de BPCO.
Des Français inquiets de l’évolution des maladies respiratoires
Cette enquête met en lumière une inquiétude croissante envers les maladies respiratoires principalement en raison de la dégradation de l’environnement.
- Ainsi, 4 Français sur 5 ont le sentiment que les maladies respiratoires se développent de plus en plus. Une progression directement imputée à la dégradation de l’environnement par la quasi-totalité des Français (91%) puis dans un second temps à la propagation des virus et bactéries (86%).
- Ce développement des maladies respiratoires représente une source de préoccupations de plus en plus importante pour 2/3 des Français. D’autant plus qu’ils ne s’estiment pas suffisamment informés sur celles-ci (74%).
- Pour autant, 2/3 des Français ne consultent pas un médecin à chaque fois qu’ils ressentent des problèmes respiratoires (68%). En effet, la moitié de ces Français pensent que leurs soucis de santé vont passer tout seuls.
La BPCO, 3ème cause de mortalité mondiale, demeure une inconnue
Cette enquête révèle une forte méconnaissance de cette maladie respiratoire. La BPCO est pourtant responsable de près de 20 000 décès par an.
- 90% des Français ne savent pas que la BPCO est la 3ème cause de mortalité dans le monde.
En effet, les Français classent à tort cette maladie respiratoire comme 8ème cause de mortalité dans le monde derrière les maladies cardiaques, les AVC, le cancer du poumon, les infections respiratoires et le diabète.
- 63% des Français n’ont jamais entendu parler de BPCO, une ignorance encore plus marquée chez les hommes (67%) et les personnes de catégorie socioprofessionnelle basse (71%). De plus, s’ils ont entendu parler de la BPCO, ils connaissent peu cette maladie. Seulement la moitié d’entre eux savent que le tabac en est la principale cause.
Une maladie qui impacte fortement la vie professionnelle et personnelle des patients
Le quotidien des patients atteints de BPCO est marqué par l’essoufflement qui est le symptôme le plus marquant pour 9 patients sur 10, puis par la fatigue et la toux.
Dans ce contexte, la quasi-totalité des patients atteints de BPCO (94%) déclarent que leur vie de tous les jours est impactée et la moitié d’entre eux très impactée (46%). Tous les aspects de la vie quotidienne, même les plus basiques, sont touchés :
- Le sommeil pour 7 patients sur 10 (71%),
- Les gestes classiques comme s’habiller, faire sa toilette ou cuisiner deviennent compliqués voire impossibles pour la moitié des patients (52%),
- La vie affective et sexuelle : 1/3 rencontrent des problèmes sexuels (35%) et 17% des conflits au sein de leur couple.
De plus, ces symptômes engendrent des besoins spécifiques notamment au niveau du domicile. Ainsi, 43% des patients ont réalisé ou devraient réaliser des aménagements dans leur lieu de vie et 12% ont déménagé du fait de leur BPCO. Un besoin encore plus marqué pour les habitants de l’agglomération parisienne.
- Des patients se voient obligés de renoncer à de nombreuses activités et se désocialisent peu à peu. Si les activités physiques sont les premières à être abandonnées par les patients BPCO (72%), ils se voient également obligés de renoncer à se promener (48%), réaliser des voyages (41%), faire des sorties (33%) ou aller voir des amis (30%).
Des patients actifs au moment du diagnostic, peu soutenus. Plus de la moitié des patients BPCO étaient encore actifs au moment du diagnostic (56%). L’impact sur la vie professionnelle s’est ressenti sur les ressources financières, 39% des patients se déclarent inquiets pour leur situation financière, une préoccupation bien plus marquée auprès des patients de 50 ans et moins (72%)
- La maladie a altéré leur vie professionnelle de façon importante pour 38% d’entre eux :
- 23% des patients actifs lors du diagnostic ont dû arrêter leur activité professionnelle plus tôt que prévu et 20% envisagent un arrêt prématuré.
- Un parcours professionnel jalonné d’arrêts de travail : 57% de ces patients actifs ont été arrêtés du fait de leur maladie dont 14% définitivement.
- Seulement 12% des patients actifs se sont sentis soutenus par leur employeur, la même proportion s’est sentie jugée. Des employeurs qui semblent peu se préoccuper de leurs employés atteints de BPCO (par méconnaissance ?) et ont mis peu d’actions en place : uniquement 16% ont bénéficié d’un aménagement de leur poste du fait de leur maladie.
Stigmatisés, culpabilisés : des patients en souffrance psychologique
Les patients BPCO semblent victimes d’une double peine : outre des symptômes handicapants, ils doivent aussi faire face à la stigmatisation. L’invisibilisation de la maladie les conduit à se justifier ou se cacher des autres qui ne comprennent pas.
- 3/4 des patients ont entendu une remarque culpabilisante, la plus fréquente étant : « Tu n’avais qu’à pas fumer » entendue par 6 patients sur 10.
- La méconnaissance et l'incompréhension des Français face à la BPCO peuvent conduire à la stigmatisation des personnes atteintes. Par exemple, 4 patients sur 10 ont rapporté avoir entendu dire « que leur maladie était psychologique » et un tiers « qu'ils exagéraient l'épuisement causé par la toux ». Conséquences, plus d’1/3 des patients BPCO ont déjà été atteints de troubles anxieux et 1/4 de dépression.
- À cela s’ajoute le sentiment d’être un poids pour la société, puisque 82% des patients pensent que leur maladie a un impact important sur le système de santé français. Un sentiment confirmé par la population générale, qui, si elle connait mal cette maladie, adhère en grande partie à cette idée d’impact négatif sur le système de santé (pour 69% des répondants).
La nécessité de faire connaître cette maladie
Au vu des constats mis en avant dans cette enquête, il semble nécessaire de communiquer sur cette pathologie dont la prévalence augmente au fur et à mesure des années.
Une campagne d’information auprès des Français est ainsi souhaitée par la quasi-totalité des patients (96%), elle permettrait ainsi :
- De faire connaître cette maladie et véhiculer un message de prévention : 2/3 des patients déclarent qu’ils auraient changé de mode de vie s’ils avaient su qu'il était un facteur de risque de la BPCO (66%).
- De mieux comprendre le diagnostic de la maladie. Bien que celui-ci suscite de l'inquiétude chez 81% des patients, il est souvent mal compris et mal interprété : 66% des patients ont ainsi pensé que c'était similaire à une bronchite et 54% ont continué à vivre comme si rien n'avait changé.
Cette incompréhension pourrait en partie expliquer pourquoi la moitié des patients atteints de BPCO continuent de fumer malgré le diagnostic et leurs efforts pour arrêter.
La BPCO, vers un enjeu de santé publique ?
Le 15 mai 2024, la Cour des comptes a publié un rapport sur la santé respiratoire en France. Il met en lumière l’impact important des principales maladies respiratoires, dont la BPCO, sur la qualité de vie des patients et le système de santé Français.
En 2021, les dépenses de prise en charge des maladies respiratoires chroniques étaient estimées à 3,7 milliards d’euros. Malgré des efforts significatifs, les maladies respiratoires continuent d’augmenter. La Cour des comptes souligne l’importance de renforcer les politiques de prévention et de lutte contre les maladies respiratoires en France, notamment en matière de lutte contre le tabac et la pollution de l’air.
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*Méthodologie de l’étude :
Étude BVA Xsight pour Sanofi réalisée en 2 phases :
- entretiens qualitatifs et recueil de carnet de vie auprès de 10 patients BPCO du 18 septembre au 10 octobre 2024
- questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 23 octobre 2024, auprès d’un échantillon national représentatif de 2 005 personnes âgées de 18 ans et plus, incluant 73 personnes atteintes de BPCO et d’un sur échantillon de 228 personnes atteintes de BPCO.
Références :
- HAS, Guide du parcours de soins Bronchopneumopathie chronique obstructive. 2019
- Delmas, Santé Publique France. BPCO et Insuffisance Respiratoire Chronique. 2019.