Comment mieux vivre avec un diabète de type 1 (DT1) ?

La détection des signes cliniques précoces du diabète de type 1 est un enjeu majeur de santé publique² : diagnostiqué trop tard, le diabète de type 1 peut engager le pronostic vital et impacter durablement la santé. En effet, en l’absence de glucose pour alimenter les organes, en particulier le cerveau et le cœur, l’organisme utilise les graisses pour fabriquer l’énergie dont il a besoin. Il produit alors des corps cétoniques dans le sang, toxiques pour l’organisme, à l’origine de l’acidocétose diabétique, pouvant conduire au coma.

Après un épisode d’acidocétose, la glycémie peut être plus difficile à contrôler, ce qui peut favoriser l’apparition, sur le long terme (souvent jusqu’à 10 ou 20 ans après), de maladies cardiovasculaires^1,3, de neuropathies (atteintes d’un ou plusieurs nerfs du système nerveux périphérique)³ et de rétinopathies (atteinte des vaisseaux de la rétine, mettant en jeu le pronostic visuel) ³.

En France, près de 50% des enfants ou adolescents de moins de 15 ans ayant déclaré un diabète de type 1 en 2023, ont été diagnostiqués trop tard, avec une complication allant de l’acidocétose modérée au coma⁴.  En cause ? Le manque de connaissance des premiers symptômes d’un diabète de type 1.

Il est donc important de sensibiliser aux signes qui doivent alerter et amener à consulter un professionnel de santé, à savoir :

• une envie fréquente d’uriner,
• le retour de l’énurésie (pipi au lit),
• une soif excessive.

Membre de l’équipe de France de karaté (discipline non olympique), Alizée Agier est une athlète de haut niveau qui vit avec un diabète de type 1. A 30 ans, elle est déjà championne de France, d’Europe et du Monde de karaté.  Elle est la preuve que l’on peut vivre ses rêves en grand avec la maladie.  

Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous partageons avec Alizée les valeurs du sport : le courage, la volonté et l’excellence. Nous sommes fiers de l’accompagner dans son parcours sportif, via le Pacte de Performance (dispositif de la Fondation du Sport Français). Nous avons la conviction que son histoire pourra inspirer d’autres personnes qui vivent avec un diabète de type 1 et faire évoluer le regard de la société sur cette maladie connue mais encore mal comprise.

Si les avancées thérapeutiques sont réelles, les besoins non satisfaits dans le diabète de type 1 demeurent. Engagé depuis plus de 100 ans dans la prise en charge des symptômes du diabète de type 1 chez les patients, nous axons aujourd’hui notre recherche sur les causes du diabète de type 1 auto-immun.

Les dernières avancées scientifiques dans la connaissance des mécanismes à l'origine du diabète de type 1 auto-immun ouvrent un nouvel espoir pour trouver des solutions thérapeutiques modifiant la prise en charge du diabète de type 1, à condition de le dépister à temps. Le dépistage et la prévention, en particulier chez les jeunes, doivent donc faire partie des pistes d’action pour lutter efficacement contre la maladie.

La prise en charge quotidienne du diabète est moins contraignante qu’auparavant. Mais elle reste, pour 45%⁵ des personnes qui vivent avec un diabète de type 1, une contrainte importante.  Chacun doit donc apprendre à composer son quotidien avec la maladie, tout au long de sa vie.  

La fin de l’adolescence est notamment un cap délicat à passer, où les jeunes adultes qui vivent avec un diabète de type 1 doivent apprendre à bien gérer leur maladie en toute autonomie. Aujourd’hui de nombreux outils numériques sont à la disposition des patients pour faciliter l’observance et le suivi, alléger la charge mentale, et donner plus de liberté.