Sanofi

Coma diabétique : comprendre pour éviter le pire

Publié le: 8 octobre 2025

Le diabète : une maladie que tout le monde connaît. À tel point qu’elle peut presque sembler courante. Elle peut pourtant avoir des conséquences redoutables souvent sous-estimées, qui, si elles ne sont pas prises en charge rapidement, peuvent conduire au coma. On parle alors de coma diabétique. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quelle en est la cause ? Et comment le prévenir ?

Le diabète, une maladie loin d’être anodine

Le diabète touche 4,3 millions de personnes en France1. Derrière ce terme, deux maladies chroniques, évolutives et complexes : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Si toutes deux sont caractérisées par un excès de sucre persistant dans le sang, leurs causes sont très différentes.

Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune. Il se déclare en général très tôt chez l’enfant ou le jeune adulte, mais peut aussi être diagnostiqué plus tardivement. Ici, le système immunitaire, censé protéger l’organisme, se retourne contre lui et attaque les cellules du pancréas responsables de la production d’insuline, une hormone essentielle à la régulation du sucre dans le sang. Il représente 10 % des diabètes en France2 et constitue l’une des maladies chroniques les plus fréquentes chez l’enfant.

Le diabète de type 2 (DT2) se développe quant à lui majoritairement chez l’adulte mais concerne de plus en plus de jeunes. Il se manifeste par l’incapacité des cellules de l’organisme d’utiliser l’insuline. Pour compenser, le pancréas essaie d’abord de produire plus d’insuline mais finit par s’épuiser et ne parvient plus à en produire suffisamment.

De type 1 ou 2, le diabète a un impact majeur sur la vie quotidienne, avec la nécessité d’un contrôle strict de la glycémie. Le déséquilibre du taux de sucre dans le sang expose à de nombreuses complications, dont certaines potentiellement très graves, pouvant aller jusqu’au coma.

Trois situations de coma diabétique à connaître pour mieux réagir

De la même manière qu’il existe deux types de diabète, il n’existe pas un coma diabétique mais trois formes distinctes de coma diabétique. Toutes relèvent de l’urgence vitale.

  • Le coma hypoglycémique survient quand le taux de sucre dans le sang chute brutalement. Résultats : sueurs, tremblements, confusion puis perte de connaissance. C’est la complication la plus fréquente des personnes traitées par insuline.
  • Le coma hyperosmolaire touche surtout les personnes âgées, atteintes de diabète de type 2 et fragilisées par d’autres pathologies. Le sucre s’accumule dans le sang, entraînant une déshydratation extrême qui peut mener à la perte de conscience.
  • Enfin, le coma acidocétosique concerne les personnes vivant avec un diabète de type 1. L’absence d’insuline oblige le corps à puiser dans ses réserves de graisse et enclenche un mécanisme qui, s’il n’est pas endigué à temps, peut conduire jusqu’au coma.

L’acidocétose, l’urgence du diabète de type 1

Le coma acidocétosique est en effet la complication la plus grave du diabète de type 1 et la cause la plus fréquente de décès liée à la maladie². Quand l’organisme ne dispose plus d’insuline, il ne peut plus utiliser le glucose comme source d’énergie. Il bascule alors en mode survie en puisant dans ses graisses. Ce mécanisme produit des corps cétoniques toxiques, qui acidifient dangereusement le sang, entraînant une grave déshydratation, des troubles neurologiques, puis le coma.

C’est une urgence vitale. Et face à tout symptôme évocateur, comme des envies fréquentes d’uriner, l’énurésie (c’est-à-dire le retour du pipi au lit) et une soif intense, il faut consulter un médecin sans attendre !

Malheureusement, le diabète de type 1 reste silencieux pendant des années avant l’apparition brutale des symptômes. L’acidocétose survient le plus souvent avant le diagnostic, quand la personne concernée et son entourage n’en connaissent pas les signes.

L’importance du dépistage précoce pour prévenir l’acidocétose

En 2023, plus de 40 % des enfants et adolescents présentaient déjà une acidocétose lors du diagnostic de leur diabète de type 14. Pourtant, aujourd’hui, avec une simple prise de sang, un dépistage avant l’apparition des symptômes est possible. Il permet de réduire le risque d’acidocétose, d’établir un diagnostic précoce et de préparer les jeunes patients et leurs proches à la gestion de la maladie. Ce dépistage précoce, actuellement proposé aux enfants et adultes qui ont un parent, un frère ou une sœur atteinte de DT1, est essentiel et aurait tout à gagner à s’étendre au-delà de cette population car la maladie n’est pas nécessairement héréditaire3.

Engagé depuis plus de 100 ans dans le domaine du diabète, Sanofi axe aujourd’hui sa recherche et développement sur les causes et les moyens de prévention du diabète de type 1. La meilleure compréhension des mécanismes à l'origine de la maladie ouvre un nouvel espoir pour trouver de nouvelles voies de détection précoce et des solutions thérapeutiques. Le dépistage et la prévention, en particulier chez les jeunes, pourraient donc faire partie des pistes d’action pour améliorer la prise en charge de la maladie.

 

Références

  1. Diabète - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles – date de consultation : octobre 2025
  2. Les complications du diabète de type 1 - Vidal - date de consultation : octobre 2025
  3. Diabète de type 1 : une maladie auto-immune de plus en plus fréquente - Inserm – date de consultation : octobre 2025
  4. Diabète de type 1 chez les moins de 15 ans, les chiffres s’affolent – Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) – date de consultation : octobre 2025