Apprendre à vivre avec le prurigo nodulaire

Bien que l'origine du prurigo nodulaire ne soit pas entièrement comprise, il serait lié à un dérèglement des systèmes immunitaire et neurologique^4,5. L’inflammation de type 2 jouerait un rôle majeur^5,6,7. 

Les signes et symptômes du prurigo nodulaire sont : 

• des papules et des nodules (lésions de la peau en relief ou grosseurs) qui démangent intensément ¹: la taille des lésions est variable (jusqu'à 3 cm) et leur nombre peut dépasser la centaine¹. Ces signes apparaissent habituellement uniformément et symétriquement sur tout le corps^1,8. Les symptômes peuvent être aggravés par la chaleur, la sueur et l’irritation de la peau^9,10.  

• des démangeaisons⁸ : elles sont si intenses que les personnes atteintes de prurigo nodulaire peuvent se gratter jusqu’au sang⁹.  

• des cicatrices⁸: la répétition de ces cycles de démangeaisons, grattages, frottements, cicatrisations endommage la peau. 

Les démangeaisons sont persistantes avec des sensations de picotements, brûlures, douleurs sur la peau et ont un impact négatif sur le bien-être physique, mental et émotionnel du patient^5,6. Environ 71% des patients affirment qu’ils ont souvent ou toujours des démangeaisons¹⁰.  

Bien que cette maladie ait été observée dans toutes les tranches d’âge, elle affecte principalement les patients d’âge moyen et les personnes âgées (64 ans en moyenne)³. 

L'impact du prurigo nodulaire sur la qualité de vie est l'un des plus importants comparé à celui des autres maladies inflammatoires de la peau avec des démangeaisons chroniques^1,11. Cette maladie est associée à une dégradation de la qualité de vie en général : elle impacte notamment la santé mentale du patient et la qualité de son sommeil, ce qui a des répercussions sur ses activités quotidiennes, l’exercice de son emploi et son interaction sociale. Plus de la moitié des patients affirment que la maladie affecte négativement leur vie quotidienne⁹. De nombreux patients souffrent également de dépression et peuvent souvent se sentir anxieux, en colère, honteux voire impuissants⁹. Les nodules visibles et les démangeaisons entraînent une détresse psychologique, des troubles du comportement, de l'adaptation et un isolement social. 

Le diagnostic de prurigo nodulaire est posé par le dermatologue et requiert la présence de 3 symptômes principaux : prurit chronique (démangeaisons) qui dure depuis plus de 6 semaines, des signes de grattage (écorchures, cicatrices) et présence de lésions nodulaires fermes et prurigineuses (grosseurs qui démangent intensément), localisées ou généralisées. 

La prise en charge du prurigo nodulaire consiste à réduire les démangeaisons, favoriser la cicatrisation des lésions cutanées et améliorer la qualité de vie des patients^6,12,13. Cette prise en charge comprend des corticoïdes, des émollients, des immunosuppresseurs, des antihistaminiques, de la photothérapie et de la cryothérapie¹³. Malgré tout, il existe un besoin non couvert pour de nombreux patients atteints de cette affection chronique de la peau¹³. Mais la recherche avance.