Les Français face à l’eczéma… De l’exclusion à la dépression

27 janvier 2020
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Gentilly (France) – 27 Janvier 2020 – L’étude Ifop / Sanofi Genzyme « Les Français face à l’eczéma » montre que l’eczéma atopique n’est pas qu’une maladie de peau ayant pour seul effet des désagréments physiques. Il apparaît que cette maladie a des répercussions graves sur la santé psychique et la vie sociale des Français qui en souffrent. Son impact sur leur estime de soi comme sur leur image auprès des autres provoquent des phénomènes à la fois d’auto-exclusion et de discrimination dans leur vie sociale, professionnelle ou sexuelle. 

L’étude Ifop Sanofi Genzyme révèle le désarroi des Français face à cette maladie qu’ils connaissent peu et sur son impact dans la vie de tous les jours. Cette maladie complexe et d’origine multifactorielle retentit sur toutes les dimensions de la vie des malades et de leur entourage et peut les plonger dans l’isolement et la souffrance.

  • Au total 88 % des Français déclarent avoir déjà été affectés par une maladie de peau dont 34% d’eczéma, pourtant ¼ ne savent pas précisément ce que c’est,
  • Plus des deux tiers des patients actuels rapportent un impact négatif de la maladie sur leur moral (69%) autant que sur leur niveau de confiance en soi (68%),
  • Près d’un malade sur deux a déjà fait l’objet d’une forme d’exclusion ou d’opprobre de la part de leur entourage,
  • Et 34% des Français qui souffrent d’eczéma ne sont jamais allés voir un dermatologue, beaucoup choisissent des pratiques alternatives.

L’eczéma atopique (ou la dermatite atopique) apparait parfois dès la petite enfance, très fréquent et peut être très invalidant. Il se caractérise par une peau sèche, avec des lésions érythémateuses assez disséminées et des démangeaisons. Le retentissement physique est donc évident. Mais les conséquences psychiques sont aussi importantes, pouvant aller jusqu’aux idées suicidaires. Le retentissement peut aussi être majeur. L’efficacité relative des traitements jusqu’à présent et une grande méconnaissance de la population quant à cette maladie complexe et chronique ont pu orienter certains patients vers la recherche de médecines alternatives. Heureusement, la dermatite atopique entre dans une révolution thérapeutique. » déclare le Pr Laurent Misery, Chef de Service de Dermatologie et Vénérologie - CHRU de Brest et auteur du livre « Votre peau a des choses à vous dire ».

La dermatite atopique : une maladie très répandue encore mal connue des Français

Plus d’un Français sur trois (34%) a déjà été affecté par de l’eczéma au cours de sa vie, ce qui en ferait d’après cette enquête, la troisième maladie chronique de peau la plus répandue en France après l’acné (59%) et les mycoses (43%). Certaines strates de la population y sont plus exposées, notamment les femmes (38%, contre 28% des hommes), les jeunes (38% des moins de 25 ans), les catégories populaires (37% des ouvriers, contre 30% des cadres) et les habitants des grandes agglomérations (37% des habitants de l’agglomération parisienne, contre 29% des ruraux).

 

Une connaissance approximative du grand public

Malgré la prévalence assez élevée de cette maladie, son niveau de connaissance reste encore assez flou. Certes, 61% des Français déclarent savoir ce qu'est la dermatite atopique mais ils sont à peine un sur quatre (25%) à voir « précisément de quoi il s’agit ». Ce niveau de connaissance de la maladie est encore plus faible (15%) parmi les personnes n’ayant jamais été affectées personnellement par de l’eczéma.

Cette méconnaissance de la maladie n’est pas étrangère au maintien de diverses idées reçues sur l’eczéma comme l’illustre la forte proportion de Français (82%) qui la réduisent à une maladie liée au stress ou à l’allergie (78%). Moins d’un Français sur 2 s’avère être au courant du possible lien entre l’eczéma et la pollution (47%) ou que maladie peut être parfois héréditaire (36%).

« La dermatite atopique débute le plus souvent chez le nourrisson à partir de l’âge de 3 mois. C’est une affection de la peau responsable de démangeaisons très intenses régulières avec des poussées aiguës. Le caractère génétique donc familial est bien établi avec un risque de transmission de 60 % si un parent est atteint et de 80 % si les 2 parents sont touchés. D’autres manifestations telles qu’un asthme, une rhinite ou une conjonctivite allergique sont souvent associées. Sur le plan thérapeutique, la dermatite atopique a longtemps été le parent pauvre en dermatologie avec essentiellement des soins locaux. Aujourd’hui, il est possible de proposer d’autres solutions thérapeutiques, c’est une source d’espoir pour les malades touchés par cette maladie qui affecte énormément la qualité de vie. » Pr Jean-Luc Schmutz, Chef du Département de Dermatologie et d’Allergologie du CHRU de Nancy.

 

Une méconnaissance de la maladie qui favorise le recours à des pratiques alternatives

Aujourd’hui, le généraliste reste leur premier interlocuteur (79%), devant le dermatologue exerçant en ville (65%) ou à l’hôpital (27%). Cependant, plus d’un malade sur trois n’est jamais allé consulter un dermatologue (34%). La plupart des patients souffrant d’un eczéma mal contrôlé n’ont jamais vu un dermatologue à l’hôpital (63%), pourtant seul professionnel expert de leur maladie, habilité à prescrire certains traitements.

Ce manque d’information et l’impression qu’il n’y a pas de solutions médicales face à leur maladie incitent une proportion élevée de malades à se tourner vers des pratiques non conventionnelles, 33% d’entre eux ont déjà eu recours aux médecines alternatives. Les plus populaires semblent être les magnétiseurs (18%), devant les acuponcteurs non-médecins (16%) et les marabouts ou autres « guérisseurs » (15%).

 

Un impact physique associé à une détresse psychologique, source de dépression

Les désagréments physiques liés à la sécheresse cutanée ou aux lésions inflammatoires sont lourdes de conséquences… Ainsi, près des deux tiers des malades actuels d’eczéma (63%) rapportent que cette maladie a un impact négatif sur leur qualité de vie, le grattage est le symptôme le plus gênant. Parmi les malades qui se grattent plus de 11 fois par jour, 87% relatent son impact négatif sur leur bien-être physique. Mais l’eczéma ne se réduit pas qu’à la gêne physique : plus des deux tiers des malades actuels rapportent un impact négatif de la maladie sur leur moral (69%) autant que sur leur niveau de confiance en soi (68%). Dans le détail, il apparaît que l’eczéma ébranle tout particulièrement la confiance en soi des catégories de la population apportant le plus d’importance à leur apparence, à savoir les femmes (63%) et les jeunes de moins de 25 ans (73%).

L’eczéma a un impact sur la vie sociale des malades qui peut aller jusqu’à l’auto-exclusion ou l’exclusion et même le harcèlement

L’eczéma rend les patients plus vulnérables psychologiquement, ce qui altère leur vie sociale au point qu’une majorité des malades (52%) rapportent s’être eux-mêmes exclus d’au moins une activité de loisirs, sociale ou professionnelle au cours de leur vie. Paradoxalement, plus des trois quarts (77%) de ces malades déclarent bien vivre avec leur maladie.

Près de la moitié des malades d’eczéma (45%) ont déjà fait l’objet d’une forme d’exclusion ou d’opprobre de la part de leur entourage, ce rejet touchant tout particulièrement les jeunes et les catégories populaires. La forme d’opprobre ressentie par le plus grand nombre de patients est l’injonction de s’arrêter de se gratter (36%).

  • 26% des personnes ayant déjà été affectées par de l’eczéma ont déjà fait l’objet d’au moins une forme d’harcèlement ou d’agression d’ordre verbal ou visuel (ex: moqueries désobligeantes, regard de dégout, harcèlement moral, insultes, etc.) en raison de leur eczéma: 38% des patients ayant un eczéma visible rapportant une forme de harcèlement ou d’agression.

 

A propos de la dermatite atopique

La dermatite atopique ou eczéma atopique est une maladie inflammatoire chronique de la peau due à une anomalie de la réponse immunitaire et à une déficience de la barrière cutanée. Dans sa forme sévère, l’eczéma se caractérise par des démangeaisons persistantes intenses, des rougeurs et des lésions cutanées récurrentes pouvant aller jusqu’à des surinfections1. Elle a une physiopathologie complexe et d’origine multifactorielle : facteurs immunologiques, génétiques, environnementaux (dont le microbiome), souvent associée à d’autres maladies atopiques telles que l’asthme ou la rhinite allergique1,2. Cette maladie qui isole et fait souffrir s’accompagne d’une importante détérioration de la qualité de vie.

La dermatite atopique concerne environ 4 % de la population adulte en Europe, soit plus de 2,5 millions d’adultes en France3,4. Elle peut débuter dans la petite enfance, s’atténuer avant l’adolescence5. Elle persiste toutefois à l’âge adulte dans environ 10 % des cas2 et se déclare chez près de 20 % des patients après l’âge de 20 ans5. Environ 6% des patients adultes, soit 90 000 à 100 000 patients, souffrent de la forme la plus invalidante, l’eczéma atopique sévère3.

A propos de Sanofi Genzyme

Sanofi Genzyme, la division mondiale de médecine de spécialités de Sanofi, se concentre sur les maladies rares, les maladies rares du sang, la sclérose en plaques, l'oncologie et l'immunologie. Nous aidons les patients atteints d’affections invalidantes et complexes, souvent difficiles à diagnostiquer et à traiter. Notre approche est de mettre à disposition des traitements hautement spécialisés et de créer d’étroites relations avec les communautés de médecins et de patients. Nous nous engageons à découvrir et à développer de nouveaux traitements, en donnant de l'espoir aux patients et à leur famille à travers le monde.

À propos de Sanofi

La vocation de Sanofi est d’accompagner celles et ceux confrontés à des difficultés de santé. Entreprise biopharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine, nous prévenons les maladies avec nos vaccins et proposons des traitements innovants. Nous accompagnons tant ceux qui sont atteints de maladies rares, que les millions de personnes souffrant d’une maladie chronique. Sanofi et ses plus de 100 000 collaborateurs dans 100 pays transforment l'innovation scientifique en solutions de santé partout dans le monde.

Sanofi, Empowering Life, donner toute sa force à la vie.

Références

  1.  Hello M et al. Rev Med Interne. 2016 Feb;37(2):91-99

  2.  Weidinger S et al. The Lancet 2016 March 12, 387(10023):1109-1102

  3.  Barbarot S et al. Allergy. 2018;73:1284-1293

  4.  Richard MA et al. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2018 Nov;32(11):1967-1971

  5.  Garhausen D et al. Allergy 2013 April;68(4):498-506

 

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