Depuis 2017, avec le programme « iAwards Europe », Sanofi soutient chaque année des projets de recherche académique disruptifs, dont les plus prometteurs se poursuivront par des collaborations de plus long terme. Ce programme est à l’image de l’engagement fort de Sanofi dans la recherche partenariale, avec pas moins d’une centaine de collaborations scientifiques en France, pour un seul objectif : accélérer la mise à disposition de nouvelles solutions pour les patients. Isabelle Thizon-de Gaulle, Vice-Présidente, Relations Scientifiques & Initiatives R&D Europe, chez Sanofi, nous explique.
Pouvez-vous nous présenter les Sanofi iAwards Europe ?
Isabelle Thizon-de Gaulle - Les iAwards Europe sont un programme d’amorçage nous permettant de détecter et de soutenir des projets de recherche académique qui ont le potentiel de représenter une avancée scientifique majeure et de contribuer à notre portefeuille de nouveaux médicaments et vaccins. Nous allouons à chaque projet sélectionné un financement de 100 000 euros et un accompagnement dédié sur un an. Ce programme peut mener ensuite à des collaborations pérennes : sur les 48 projets soutenus par les iAwards depuis leur création, 8 se poursuivent encore avec nous au-delà du programme.
Avez-vous des exemples de projets ayant abouti à une collaboration avec Sanofi ?
ITG - Deux projets me tiennent particulièrement à cœur. Le premier est un projet d’atlas des maladies auto-immunes porté par l’Institut Imagine à Paris autour duquel un consortium public-privé a été constitué. Il a pour objectif de mieux comprendre les maladies auto-immunes par des méthodes innovantes d’analyse sur cellule unique (Single Cell) associées à l’intelligence artificielle. Le second est un projet porté par le Centre Hospitalier Universitaire de la Charité, à Berlin, de modèle 3D d’arthrite rhumatoïde qui reproduit l’environnement de l’inflammation articulaire. Il permettra à terme de mettre au point de nouveaux traitements.

Isabelle Thizon-de Gaulle, Vice-Présidente,
Relations Scientifiques & Initiatives R&D Europe, chez Sanofi
Pouvez-vous nous parler de la promotion 2020 des iAwards Europe ?
ITG - Pour cette 3e édition des iAwards Europe, que nous avons lancée fin 2019 auprès de 18 partenaires académiques en Europe, nous avons reçu près de 200 dossiers. Au final, 13 projets ont été sélectionnés, dont 9 en France, et l’accompagnement des projets a pu démarrer en octobre cette année, sans retard malgré le confinement. C’est une très belle promotion avec des projets prometteurs en immuno-oncologie et autour des vaccins, en cohérence avec les axes de recherche prioritaires de Sanofi.
Les iAwards sont-ils représentatifs de l’approche partenariale de Sanofi en recherche ?
ITG – Oui, parce que les iAwards sont conçus dans une logique « gagnant-gagnant » pour servir un objectif commun : accélérer l’innovation pour les patients. Depuis la création du programme iAwards en 2017, une cinquantaine de nos chercheurs est mobilisée et toute une équipe opérationnelle s’implique pour pérenniser les collaborations. Les chercheurs académiques apportent à nos scientifiques des connaissances ou des techniques innovantes et en retour, nous contribuons à accélérer les applications et l’industrialisation de leurs découvertes. En cela, ce programme contribue à renforcer le dialogue entre recherche privée et publique sur le territoire français et européen.
Au-delà des iAwards, comment se concrétise l’engagement de Sanofi dans la recherche partenariale en France ?
ITG – Depuis 5 ans, Sanofi a investi 50 millions d’euros en France sur des projets de recherche partenariale et entretient actuellement une centaine de collaborations scientifiques en France. Nous pouvons citer par exemple Gustave Roussy et l’Institut Curie, qui font partie de nos partenaires privilégiés en oncologie, avec lesquels nous mettons en place des projets de recherche translationnelle pour certains de nos médicaments en développement. Notre collaboration avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de Paris - Saclay nous donne également accès à son super calculateur pour le traitement des données et la modélisation de nouvelles molécules. Nous sommes aussi partenaire de certaines biotechs françaises, comme Innate Pharma, pour des produits en phase de développement.

« La science est un sport collectif : il n’y a qu’ensemble que nous pouvons améliorer la compréhension des mécanismes pathologiques et accélérer le développement de nouveaux médicaments et vaccins dont pourront bénéficier les patients. »
Isabelle Thizon-de Gaulle, Vice-Présidente, Relations Scientifiques & Initiatives R&D Europe, chez Sanofi
Qu’attendez-vous des partenariats avec les startups et les PME ?
ITG – Les startups et les PME ont des technologies relatives à l’IA, la data ou encore le screening de molécules qui peuvent être très intéressantes pour nos équipes scientifiques. Nous avons ainsi lancé en mai 2020 le programme pilote « iTech Awards » auprès de startups et PME françaises et d’instituts technologiques publics. Nous avons reçu 46 projets dont une dizaine a été retenue. Ces collaborations nous permettront de tester et développer de nouvelles technologies potentiellement utiles à la mise au point de nos médicaments.
En quoi la recherche partenariale est importante aujourd’hui ?
ITG – La recherche académique et la recherche privée ont chacune une approche différente et une valeur, une expertise et des outils spécifiques. L’innovation naît de la rencontre entre ces univers, de la compréhension mutuelle des problématiques et du partage des connaissances de chacun. Lorsque les bases d’une collaboration sont solidement posées, nous construisons un langage commun et tout le monde en sort gagnant. La science est un sport collectif : il n’y a qu’ensemble que nous pouvons améliorer la compréhension des mécanismes pathologiques et accélérer le développement de nouveaux médicaments et vaccins dont pourront bénéficier les patients.
Sanofi iAwards Europe : quelques chiffres
• 3 éditions depuis la création du programme en 2017 ;
• Près de 800 dossiers soumis ;
• 48 projets financés en Europe ;
• 4,8 millions d’euros investis ;
• 18 partenaires académiques prestigieux dans 4 pays